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Writer's pictureJackie Ceindrial

L'éclairage de vélo : un impératif pour la sécurité des cyclistes


À l’approche de l’hiver et de ses journées de plus en plus courtes, les cyclistes, marcheurs et amateurs de rollers doivent se préparer à affronter des sorties plus sombres. La sécurité des cyclistes, de jour comme de nuit, dépend en grande partie de la visibilité sur la route, et l'éclairage des vélos en est un élément clé. En France, le Code de la route impose certaines règles en matière d'éclairage, bien qu'elles présentent encore des lacunes nécessitant des ajustements.


Ce que stipule le Code de la route


Le Code de la route français exige que les vélos soient équipés pour garantir leur visibilité dès qu’ils circulent de nuit, en ville comme en campagne, ou en cas de faible visibilité (brouillard, tunnels, etc.). Ces dispositions, précisées aux articles R313 – alinéas 4, 5, 18, 19, et 20, prévoient l'installation de plusieurs éléments obligatoires :


  • Un phare avant, blanc ou jaune.

  • Un phare arrière rouge

  • Un catadioptre avant (réflecteur) de couleur blanche ou jaune

  • Un catadioptre arrière rouge

  • Des réflecteurs latéraux, installés soit sur les rayons des roues, soit sous forme de bandes réfléchissantes sur les pneus.

  • Des réflecteurs de pédale.


Si le vélo est équipé d’une remorque, celle-ci doit aussi posséder un catadioptre, voire deux si elle dépasse 1,30 m de largeur. En journée, l’utilisation de l’éclairage est optionnelle mais fortement recommandée, car des situations imprévues peuvent nécessiter une visibilité accrue.

La sécurité avant tout


Au-delà de la législation, la sécurité du cycliste doit rester la priorité. Toutefois, une enquête de 2008 a révélé que certains cyclistes minimisent encore l'importance de l'éclairage : 15 % des répondants estiment qu’il devient superflu en présence d’éclairage public, tandis que 20 % évoquent des problèmes techniques, de vol ou de perte de leurs dispositifs comme raison de non-utilisation.


Même lorsque l’éclairage est en place, il peut se révéler insuffisant pour assurer une visibilité adéquate. Les vélos basiques, en particulier, sont souvent dotés de systèmes d’éclairage peu puissants et peu fiables. Contrairement à la France, où la réglementation ne spécifie pas la puissance d'éclairage minimale, l’Allemagne impose des normes strictes pour garantir une luminosité suffisante.


Vers une amélioration de la réglementation


La Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB) plaide pour une modernisation de la réglementation afin de renforcer la sécurité des cyclistes. Parmi ses propositions figurent l’autorisation des feux clignotants à l’arrière, l’installation de lampes frontales ou arrière sur le casque, l’intégration d’une fonction de "feu de position" à l’arrière pour maintenir la visibilité du vélo même à l’arrêt, ainsi que l’ajout de bandes réfléchissantes sur les flancs des pneus. Ces mesures visent à améliorer significativement la visibilité et la sécurité des cyclistes sur les routes françaises.


Ces ajustements contribueraient à offrir aux cyclistes des déplacements plus sûrs, de jour comme de nuit, en renforçant leur visibilité dans toutes les conditions.

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